Vers un Ordre des Diagnostiqueurs ?

Toujours fidèle à sa mission de qualité et d’éthique, Diagadom s’implique désormais sur un enjeu fondamental : lutter contre les dérives et les DPE de complaisance qui fragilisent la crédibilité de la filière et du marché immobilier. C’est dans ce contexte que Seydi Eren et Erkan Esen ont présenté en avril 2025 un moratoire complet au député Lionel Causse, pour proposer des solutions concrètes visant à renforcer la déontologie et la régulation du métier de diagnostiqueur immobilier.

En s’engageant ainsi auprès des pouvoirs publics, Diagadom confirme son rôle de leader responsable et de porte-parole des bonnes pratiques dans le diagnostic immobilier en France.

Sommaire :

Les DPE de complaisance : un fléau pour la filière

Depuis la réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) en 2021, le secteur du diagnostic immobilier est sous le feu des projecteurs. Si le DPE est devenu un outil essentiel pour évaluer la performance énergétique des logements, il est aussi la cible de dérives : les DPE de complaisance. Ces diagnostics volontairement indulgents faussent la classification réelle d’un logement pour faciliter sa mise en vente ou en location.

Le phénomène est souvent lié à la relation commerciale entre certains agents immobiliers et diagnostiqueurs. En retour d’affaires régulières, certains professionnels peuvent être tentés de « surclasser » artificiellement un bien, en attribuant une étiquette énergétique plus favorable (passer par exemple d’une classe F à E), afin d’éviter les restrictions légales et préserver la valeur du bien. Ce manque d’indépendance met en péril la fiabilité du DPE et compromet les efforts de la France pour lutter contre les passoires thermiques.

Les conséquences sont lourdes : les acheteurs et locataires sont induits en erreur, la confiance dans le marché immobilier est fragilisée, et la transition énergétique est ralentie. Pire, les propriétaires risquent des sanctions juridiques si une incohérence est détectée après coup.

Face à ce constat, Diagadom s’insurge contre ces pratiques et demande des mesures structurelles pour rétablir la crédibilité de la profession. Pour Seydi Eren et Erkan Esen, fondateurs de Diagadom, seule une réforme profonde de la filière permettra de garantir une évaluation juste, indépendante et transparente. Leur démarche auprès du député Lionel Causse vise à enclencher une réforme ambitieuse, pour un DPE digne de confiance et à la hauteur des enjeux environnementaux et économiques.

Les mesures du gouvernement : un premier pas

Face à la montée des critiques sur les DPE de complaisance et pour renforcer la fiabilité du diagnostic immobilier, le gouvernement a réagi. En mars 2025, Valérie Létard, ministre du Logement, a présenté un ensemble de mesures visant à encadrer plus strictement la profession et à restaurer la confiance dans les diagnostics énergétiques.

Parmi les annonces les plus marquantes figure une augmentation significative du nombre de contrôles : de 3 000 en 2023 à 10 000 contrôles annuels dès 2025. L’objectif est clair : détecter et sanctionner plus efficacement les pratiques douteuses. En parallèle, les sanctions en cas de fraude seront renforcées. Un diagnostiqueur reconnu coupable pourra se voir interdire de se réinscrire pendant 18 mois, voire 2 ans en cas de récidive.

Autre mesure saluée par Diagadom : l’intégration d’un QR code obligatoire sur tous les diagnostics immobiliers à partir de septembre 2025. Ce code renverra directement vers le site officiel de l’ADEME, permettant ainsi aux acheteurs, locataires ou professionnels de vérifier l’authenticité du DPE. Cette avancée va dans le sens d’une plus grande transparence et d’une lutte active contre les faux diagnostics.

Le gouvernement prévoit également de recourir à l’intelligence artificielle pour repérer plus facilement les dossiers suspects et les éventuelles fraudes. Si Diagadom salue cette initiative, le groupe reste prudent sur certains aspects techniques et éthiques, notamment sur la question de la géolocalisation des diagnostiqueurs, qui soulève des interrogations en matière de protection des données personnelles (RGPD).

Politiques énergétiques : un cadre réglementaire strict

La politique énergétique française impose une réduction progressive de la consommation d’énergie des bâtiments. À chaque classe DPE correspond un calendrier d’interdiction de location, incitant les propriétaires à effectuer des travaux à court terme.

Cette réglementation pèse fortement sur le parc existant et oblige tous les acteurs à s’adapter rapidement.

Tableau Classe Énergétique
Classe énergétique Interdiction de mise en location
G 2025
F 2028
E 2034

Les 6 propositions fortes de Diagadom pour une réforme durable

Si Diagadom salue les premières initiatives du gouvernement, l’entreprise estime que ces mesures doivent s’accompagner d’une réforme en profondeur de la profession. Forte de son expérience terrain et de son expertise dans le diagnostic immobilier, Diagadom a soumis au député Lionel Causse un moratoire détaillé articulé autour de six propositions clés.

1. Création d’un Ordre des Diagnostiqueurs immobiliers

Inspiré des modèles existants dans les professions réglementées (médecins, avocats, experts-comptables), Diagadom plaide pour la mise en place d’un Ordre des Diagnostiqueurs immobiliers ou d’une entité indépendante. Cet organisme aurait le pouvoir de contrôler la déontologie, de sanctionner les manquements et de radier les diagnostiqueurs en cas de faute grave. Pour Diagadom, seule une telle autorité indépendante garantirait la transparence et l’éthique du secteur.

2. Formation terrain obligatoire

Actuellement, un tuteur contrôle les compétences du diagnostiqueur certifié au terme de seulement 2 jours de pratique. Diagadom propose d’intégrer une formation terrain obligatoire de 3 à 4 semaines minimum dans le parcours de certification. Ce stage permettrait aux futurs professionnels de se confronter aux réalités du terrain, de mieux maîtriser les outils techniques et de réduire les erreurs dans la réalisation des diagnostics.

3. Régulation nationale des prix

Pour Diagadom, la variabilité des prix pratiqués par les diagnostiqueurs est l’une des causes majeures des DPE de complaisance. Un tarif unique et encadré au niveau national mettrait fin à la pression commerciale exercée par certains intermédiaires, en particulier les agences immobilières. Cela garantirait une plus grande équité et une meilleure indépendance des professionnels.

4. Séparation stricte des organismes de formation et de certification

Aujourd’hui, certains organismes cumulent les rôles de formation et de certification, ce qui, selon Diagadom, crée un risque évident de conflit d’intérêts. L’entreprise préconise une séparation claire entre ceux qui forment les futurs diagnostiqueurs et ceux qui les certifient, afin d’assurer l’impartialité et la qualité du processus.

5. Formation continue en lieu et place des contrôles systématiques

Diagadom propose de remplacer une partie des contrôles aléatoires par un dispositif plus efficace de formation continue obligatoire pour tous les diagnostiqueurs en activité. Cette approche favoriserait une montée en compétences constante et limiterait les risques d’erreur ou de complaisance.

6. Développement d’un outil de DPE prédictif

Enfin, Diagadom ambitionne de développer un outil numérique de DPE prédictif. Basé sur des algorithmes et des données issues du terrain, cet outil permettrait d’anticiper les performances énergétiques d’un logement et de fiabiliser encore davantage les diagnostics.

Confidentialité et protection des données : un engagement fort

Au-delà de l’expertise technique, Diagadom s’engage à respecter les normes en matière de confidentialité. Toutes les données collectées lors des diagnostics et audits sont sécurisées, stockées de manière responsable et jamais transmises sans accord préalable.

Cette rigueur en fait un partenaire sûr pour les particuliers comme pour les professionnels soucieux de leurs informations personnelles.

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